Qui ne connait pas Tomb Raider ou tout simplement Lara Croft ? Égérie de Core Design et Eidos Interactive, lors de leur grande époque, cette héroïne était tellement populaire dans l'univers collectif qu'elle alla jusqu'à représenter une célèbre marque de voiture hispano-allemande avant de faire le saut de l'ange vers le cinéma tout d'abord avec Angelina Jolie. Et pourtant, rien ne prédestinait celle qui fut tout droit sortie de l'imaginaire de Toby Gard à devenir une icône un soir d'octobre 1996 lors de son arrivée sur la très chère Saturn de Sega. Malgré toute l'aura qui a entourée Lara durant de nombreuses années, nous avons tout de même connu un changement de développeur après l'Ange des Ténèbres, un reboot de la franchise après Underworld et une chute des ventes drastique lors de sa dernière apparition en 2018 avec Shadow of the Tomb Raider. L'association intrigante entre Aspyr et Crystal Dynamics, annoncée lors d'un Nintendo Direct, nous propose de revisiter l'âge d'or de la saga, sur toutes les plateformes, afin de permettre aux plus anciens de revenir en enfance tout en expliquant, au plus jeunes, pourquoi nous avons tant d'amour pour elle.

Trois épisodes mythiques qui ont fait les beaux jours des joueurs entre 1996 et 1998, une remastérisation visuelle de qualité (jusqu'aux menus principaux) tout en permettant, en appuyant sur start, de revenir aux graphismes d'antan afin de se rendre compte du travail accompli. Un mode photo, la possibilité de jouer à l'ancienne ou avec des contrôles plus actuels et une jauge de vie pour les boss, les contenus additionnels exclusifs au PC et tout ça à moins de 30€, elle est pas belle la vie ? presque ! Ce ne sont pas des remakes donc, il est évident que l'on ne peut faire du nouveau avec de l'ancien de manière irréprochable. Revenons déjà sur les contrôles modernes qui sont absolument infâmes et qui nous font comprendre pourquoi, de base, le jeu laisse l'ancienne manière de jouer car, si diriger une caméra avec le stick analogique droit est un plaisir certain, l'imput lag sur les sauts est juste incompréhensible et nous fait comprendre combien il a pu être dur d'adapter tout cela au marché actuel.

Oh que oui, et bien plus que la très oubliable (et trop chère) que Konami nous avait pondu pour Metal Gear Solid. On sent vraiment ici le respect de l'œuvre (sans vouloir s'en mettre plein les poches) et l'envie de redonner ses lettres de noblesse à cette franchise tombée de si haut. Si Aspyr corrige les quelques soucis cités dans le paragraphe précédent, nous pourrions même espérer voir arriver les quatrième et cinquième opus en DLC ou via une autre collection (oublions l'épisode six, il demanderait d'être refait de A à Z). Mais ne boudons pas notre plaisir car rien que pour le meilleur épisode de la franchise, Tomb Raider 2, tout le monde se doit de craquer et planer au son de Venice Violins.

"Bienvenue dans mon humble demeure, ne te gêne pas, jette un coup d'œil.", rien que d'avoir réentendu cette phrase dans le manoir de Lara du premier épisode m'a donné des frissons inexplicables, que seuls les plus anciens peuvent comprendre. C'est pour cela et plein d'autres choses encore que vous vous devez de (re)jouer aux premiers Tomb Raider et vous avez ici la plus belle des manières de le faire ! Mais que pourrions-nous demander de plus ? Qu'un éditeur nous sorte une édition physique sur tous les supports afin de garder à jamais ces bijoux dans notre collection. Just for Games tu es-là ?